Cet après-midi, une simple balade le long de la berge suffisait pour distinguer sans peine le dernier dauphin encore piégé dans le Port de Saint-Goustan à Auray, après s’y être aventuré avec deux autres congénères.
Si la mère n’a pas survécu après quelques jours, et que le mâle a visiblement pu retrouver des eaux plus libres, la femelle reste quant à elle toujours sur place.
Une situation délicate
Le port d’Auray n’est pas un milieu adapté pour un mammifère marin. Les passages étroits sous les arches du pont, combinés aux marées et aux faibles profondeurs, rendent toute tentative de retour vers l’océan particulièrement complexe. L’animal, visiblement stressé, risque de s’épuiser et de se blesser s’il reste trop longtemps prisonnier de cette portion de rivière.
Des interventions compliquées
Les autorités locales, appuyées par des associations de protection de la faune marine, suivent la situation de près. Cependant, intervenir sur un dauphin sauvage n’est pas sans risque. Le moindre contact direct peut accentuer son stress, voire compromettre ses chances de survie. L’enjeu est donc de trouver la meilleure stratégie pour l’accompagner vers la sortie, tout en évitant de le mettre davantage en danger.
Une mobilisation citoyenne
Si croiser un dauphin suscite toujours l’émerveillement, les associations rappellent l’importance de garder ses distances, de limiter le bruit et d’éviter tout geste qui pourrait désorienter la dauphine.
Un symbole écologique
Au-delà de l’événement, cette présence insolite interroge sur la fragilité des milieux côtiers. Les estuaires, souvent modifiés par les activités humaines, peuvent devenir de véritables pièges pour les espèces marines qui s’y aventurent. Le cas de cette dauphine rappelle la nécessité de mieux protéger ces zones et de rester attentif aux équilibres naturels.
Les spécialistes espèrent qu’une fenêtre de marée plus favorable permettra bientôt son retour vers le large.
Crédit photos : JAIME Radio
