À Caudan, les salariés de la Fonderie de Bretagne demeurent dans l’incertitude. Lors du comité de suivi du 17 novembre dernier, le groupe Europlasma s’était engagé, via son PDG Jérôme Garnache‑Creuillot, à verser une somme de 2 millions d’euros dans le cadre de la reprise et de la relance de l’usine. A ce jour, ce montant n’a toujours pas été versé, selon le syndicat CGT.

Cette somme représente une des garanties annoncées par Europlasma pour soutenir la fonderie, alors en difficulté. Le délai de versement — fixé « jusqu’à la fin de l’année » — est désormais bien engagé et suscite de fortes interrogations du côté des salariés.

Un contexte de reprise marqué par des promesses ambitieuses… et des retards

La Fonderie de Bretagne, spécialisée dans la fonderie automobile (anciennement pour le groupe Renault) et implantée à Caudan, avait été reprise par Europlasma au printemps 2025. Le groupe avait alors présenté un plan ambitieux de reconversion (notamment vers la fabrication de corps d’obus) et d’investissements.

Lors de la réunion du 17 novembre, Europlasma avait mis en avant plusieurs engagements, parmi lesquels ce versement de 2 millions d’euros. Ce montant devait contribuer à garantir l’opération et la stabilité de l’activité. Cependant, la non-exécution de cette promesse vient s’ajouter à un climat déjà fragilisé : absence de commandes significatives, inquiétudes sur les investissements, et un directeur du site récemment révoqué.

Les inquiétudes grandissantes des salariés

Pour les salariés de la fonderie, l’absence de concrétisation de ces garanties financières et l’opacité autour des engagements créent un malaise croissant. Le sentiment d’être « dans l’attente » domine.

Le fait que le versement attendu soit conditionné à un engagement jusqu’à la fin de l’année met une pression supplémentaire. Le temps presse et l’inquiétude monte quant à la pérennité du site si ces promesses ne sont pas tenues. En parallèle, d’autres signaux alarmants sont présents : un carnet de commandes vide, des investissements qui tardent, et une direction générale qui a été changée.

Quelles perspectives pour la fin d’année ?

Le groupe Europlasma est donc sous la contrainte de respecter son engagement financier d’ici à la fin de l’année. Pour les salariés et leurs représentants, le versement des 2 millions d’euros sera un marqueur important de la crédibilité du projet de reprise. À défaut, le doute sur l’ensemble du plan industriel s’accroît.

Du côté des pouvoirs publics et des élus, les yeux sont également tournés vers cette échéance. Dans ce contexte, la transparence devient essentielle pour restaurer la confiance. Le comité de suivi est un moment clé, mais il s’agit désormais de passer des annonces aux actes.

Alors que la Fonderie de Bretagne tente de se relancer après des années de difficultés, l’engagement financier pris par Europlasma — à hauteur de 2 millions d’euros — constitue un élément central et symbolique. Le non‐versement de cette somme à ce jour accentue les inquiétudes des salariés, qui attendent des preuves concrètes pour croire au redressement de leur outil.

Le dénouement de cette situation sera à suivre dans les semaines à venir, et pourrait avoir des implications importantes pour l’emploi, l’activité industrielle locale et la confiance envers les projets de reprise.

Photo d’illustration

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